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امازيغان

Amazigh est en quelque sorte la traduction de « berbère » en langue berbère. Amazigh signifie « l'homme libre ». Imazighen (pluriel de amazigh) constituent un des peuples les plus anciens de l'humanité. Leur présence en Tamazgha (Afrique du Nord) remonte à environ 10.000 ans. C'est le premier peuple à s'être établi dans cette région et à ce jour, on ne lui connaît pas d'autre origine. C'est donc le seul peuple véritablement autochtone d'Afrique du Nord. On peut cependant considérer que tous les Nord-Africains actuels sont plus ou moins de souche amazighe. Le nom de « berbère » est issu de barbarus, donné par les latins à tout ce qui était réfractaire à la civilisation romaine. Parmi quelques grands noms de l'histoire amazighe, on peut citer : Masnsen (Massinissa), Yugurten (Jugurtha), Juba, Apulée, Saint-Cyprien, Saint-Augustin, Dihya (Kahina), Kuseila…etc. Berbères est un nom donné à certains peuples indigènes, non arabes et non arabophones habitant l'Afrique du Nord. Au cours des siècles, les Berbères se sont certes mélangés à d'autres groupes ethniques, en particulier les Arabes, mais ils gardent leur spécifités . La langue berbère rassemble plus de douze millions d'hommes. L'une des hypothèses les plus étudiées rattache le berbère à la branche chamito-sémitique. Depuis la conquête arabe, les Berbères sont devenus musulmans. Les Berbères sont l'une des plus anciennes communautés d'Afrique du Nord. Pendant des siècles, les Berbères habitèrent la côte d'Afrique du Nord, entre l'Égypte et l'océan Atlantique. Ils y restèrent jusqu'au VIIe siècle apr. J.-C., quand les Arabes conquirent l'Afrique du Nord et repoussèrent vers l'intérieur du pays de nombreux peuples berbères, vers les montagnes de l'Atlas et le Sahara. Après la conquête arabe, les Berbères adoptèrent lentement la foi musulmane . Les siècles qui suivirent furent marqués par des luttes presque continuelles pour la domination de l'Afrique du Nord, entre les divers groupes berbères, entre les Berbères et les Arabes, et entre tous ces peuples et les envahisseurs espagnols, portugais et turcs . 
Le mot Berbères , emprunté par le français à l’arabe et par ce dernier au latin, a perdu très tôt son sens primitif d’« étranger à la civilisation gréco-romaine ». Il désigne aujourd’hui stricto sensu un groupe linguistique nord-africain : les berbérophones, ensemble de tribus qui ont parlé ou parlent encore des dialectes apparentés à un fonds commun, la « langue » berbère. Dans l’usage courant, qui continue la tradition arabe, on appelle Berbères l’ensemble des populations du Maghreb. Toutefois, l’usage devient fautif, lorsqu’il parle de race berbère. Il n’existe pas en effet de race berbère, les berbérophones présentant des types ethniques bien divers. L’observation la plus simple permet d’opposer un type kabyle, un type mzabite et un type targui, que la vieille enquête de Bertholon et Chantre (1913) avait reconnus comme des groupes purs à côté de croisements divers. Aucune étude de groupes sanguins ne s’est jusqu’ici révélée concluante. Les Berbères ne sont donc pas définissables par des critères raciaux. Les premières influences historiquement attestées furent celle des Phéniciens et, par leur intermédiaire, celle des Grecs : elles ne paraissent pas avoir beaucoup marqué les Berbères. La longue domination romaine, puis byzantine, ne fut pas beaucoup plus efficace. Elle ne s’étendit jamais à toutes les populations berbères et les tribus soumises s’insurgèrent souvent. La civilisation romaine n’assimila et ne christianisa qu’une très faible partie des Maghrébins : même les convertis recoururent aux schismes pour affirmer leur indépendance. Le Maghreb resta farouchement lui-même. La langue berbère représente, en Afrique du Nord et jusqu’au-delà du Sahara, le seul lien d’une communauté de plus de douze millions d’hommes. Mais c’est une communauté qui s’ignore parce que les groupes fort divers qui la composent sont dispersés sur d’immenses territoires. Partout minoritaire, le berbère n’est la langue officielle d’aucun État. Malgré quelques tentatives limitées, il n’a jamais accédé au rang de langue écrite. Pour aborder sans préjugés la littérature des Berbères, les meilleurs guides seraient les journaux de route du siècle dernier ou de ce début de siècle. Un regard naïf sur une fête berbère, des chœurs dansant sur la montagne préparent mieux à recevoir le message d’un poème berbère qu’une analyse sévère .  
Histoire de la thamazGha est un sujet qui nécessite encore plus d'études et recherches approfondies pour sortir notre passé de l'obscurité. 
 
I- INTRODUCTION: 
L'une des premiéres questions instinctives qui viennent à l'esprit quand on aborde la question Tamazight c'est bel et bien celle des origines des IMAZIGHENS. Une question qui s'est posée tout au long de l'Histoire nord-afrique. 
 
Cette population dite «Berbère» et qui se nomme «AMAZIGH» est perçue mistérieusement orpheline de l'Histoire dans son propre territoire. L'origine ou les origines des Berbères ont suscité d'énormes débats et d'innombrables théries. De plus chaque civilisation qui s'est implantée sur le sol maghrebin a toujours mis en relief cette incessante question, posée de façon paternaliste. Elle s'est traduite au sein des «Indigènes Autochtones» en un certain étrange sentiment de complexe d'inferiorité. Ceci est observable dans le fait que les Berbères accéptent facilement comme chefs des étrangers tels le cas des Beni madrar, des Beni Rostom et de royaume de Nékour. De même que lorsqu'ils deviennent des chefs ils se donnent des origines orientales tel le cas d'Abdelmoumen al mowahidi et d'Abdelkarim El Khattabi. 
 
Loin des pensées légendaires et des théories inventées, l'origine de l'Homme Amazigh s'est basée sur des fondements scientifiques lors de la colonisation française en Algerie. La découverte des pierres taillées et surtout des ossements humains avait soulevé un ardent intérêt des études et des recherches anthroplogiques. 
 
En dehors de formuler une étude générale ou dée de cette question, cette simple participation s'inscrit dans une modeste introduction aux grandes découvertes anthropologiques qui ont pu reconstruire les différentes scènes de la Prehistoire maghrebine ou amazigh. 
 
II- APERCU HISTORIQUE: 
Déjà à l'époque romaine, au Véme siécle avant J-C, Hérodote suggérait que les MAXYES, habitants du Maghreb descendaient des Troyens de l'Asie mineure. D'autres donnaient une origine egéenne ou grecque. 
 
Au moyen âge, l'origine proche-orientale prédominait: Ibn Khaldoun dans son «Histoire des Berbères et des dynasties musulmanes de l'Afrique, septentrionale» avait écrit que les Berbères descendaient d'un aieul nommé MAZIGH qui avait une génealogie sémitique. Se ralliant à cette légende, les historiens arabes se sont basés sur des ressemblances architecturales entre les les constructions berbères du Sud et celles de Yemenet aussi sur l'apparetement linguistique. 
 
Mr Cohen avait bien rapproché «la langue berbère» à l'égyptien ancien, l'intégrant dans la famille chamito-sénitique. 
 
Surpris des ressemblances physiques des montagnards algériens aux cheveux blonds et aux yeux clairs avec les européens, les militaires français pas hésité de formuler une origine nordique, qu'ils confirmaient par l'archéologie des dolmens et de la céramique. 
 
Quoi qu'il en soit, tous les peuples de la Méditerrannée, Pheniciens Romains,Vandales, Bizantins, Arabes, Turques et Européens, se sont passés par l'Afrique du Nord en contribuant à enrechir cette vaste region culturellement. Mais de point de vue éthnique les modifications semblent être moindres; étant donné que les nouveaux venants, toujours minoritaires finissaient par se dissoudre dans «fond commun» de cette population dominante. Le fond autochtone de la «civilisation des céréles» est formé au moment ou elle émerge de la préhistoire des IMAZIGHEN  
Au Maroc, les trois parlers amazighs sont Tamazight, Tacelh'it et Tarifit. Imazighen, les locuteurs de Tamazight, occupent une vaste étendue géographique (Maroc central) à l'intérieur de laquelle les populations amazighes partagent les mêmes moeurs et modes de vie. On parle parfois de Moyen Atlas pour désigner cette région, mais en réalité, Tamazight déborde largement les limites géographiques du moyen Atlas. 
 
Imazighen se composent de nombreuses confédérations toutes issues du vaste rameau des Sanhaja qui s'est détaché du tronc commun des Imazighen, et a poussé vers le Nord-ouest au cours des siècles à partir du 
 
Sahara. On y regroupe: Ayt Bugemmaz - Ayt H'diddu - Ayt Merghad - Ayt Mgild - Ayt Nd'ir - Ayt Um Lbext - Ayt Seghruccen - Ayt Sgugu - Ayt Suxman - Ayt Warayen - Ayt Yah'ya - Ayt Izdegh - Ayt At't'a - Iz'ayan - Imermucen - Ayt Yussi - Ayt Sadden - Zemmur. 
 
Michael Peyron dit d'eux: "Tribus transhumantes, guerrières et remuantes, se faisant une âpre concurrence dans la recherche de nouveaux pâturages, elles ont, par leur dynamisme, tissé la trame principale de l'histoire de ces régions du XV au XIXeme siècle." Lire Isaffen Ghbanin (Rivière profondes). 
 
Jusqu'en 1912, période à laquelle le protectorat français commençait à s'ingérer dans les affaires de ces tribus, celles-ci géraient leur vie selon des coutumes ancéstrales (Azerf, L3orf) et n'étaient pas soumises à l'autorité du Sultan. Plutôt que de les affronter par les armes, Lyauté initia une politique vicieuse reconnaissant aux Imazighen leurs droits coutumiers, ce qui aboutira au décret du 16 mai 1930, le "Dahir Berbère", scéllé par Mohamed V. Le protectorat français, et en particulier la politique berbère qu'il a initiée (La politique berbère de la France et le nationalisme marocain. Gilles Lafuente, 1999, l'Harmattan) a eu des conséquences désastreuses sur l'avenir de cette région. Ce fameux "Dahir Berbère" est brandit encore par les pan-arabistes à chaque fois que les Imazighen expriment leur revendication culturelle. 
La culture amazighe est véhiculée fondamentalement par la langue, la littérature et les arts. Elle représente la culture la plus anciennement attestée au Maroc: elle est l'un des éléments culturels et civilisationnels qui constituent la pluridimensionalité de la personnalité culturelle marocaine. Elle a sauvegardé ses spécificités en dépit des vicissitudes conjoncturelles et de l'apport d'autres cultures. 
La culture amazighe a de tous temps été marquée par des caractéristiques qui l'ont aidée à résister à travers l'histoire, parmi elles il y a la cohérence de ses éléments constitutifs et leur cohésion, et la conscience identitaire de ses détenteurs. Les rapports d'équilibre relative que la culture amazighe a entretenus naguère avec les autres cultures en situation d'interaction dialectique avec elle n'ont pas conduit à la perte de ses fondements, dont la mesure où elle emprunte les éléments qui lui sont nécessaires en les adaptant à ses schèmes constants: corrélativement, la culture amazighe enrichit la culture nationale et les cultures voisines et ainsi participe selon ses capacités à la culture universelle. 
A l'instar des autres cultures du monde, la culture amazighe imprime le sceau de ses spécificités dans la personnalité de ses dépositaires; de même, elle se développe et évolue selon des lois analogues à celles qui régissent la vie et l'évolution des cultures vivantes. 
Le berbère était mal armé pour résister aux forces qui menacent tout idiome. Aussi a-t-il éclaté en une poussière de parlers dont aucun n’est le berbère . De plus, il a subi l’assaut de langues plus prestigieuses, que les invasions ont placées à ses côtés : tous les parlers berbères portent la marque de l’arabe, leur parent devenu leur voisin par la conquête. Pourtant, le berbère est encore bien vivant et, partout, son unité profonde reste perceptible. Il se défend par inertie, parfaitement adapté à la société qu’il exprime ; menacé comme elle, il durera ce qu’elle durera. Aucune enquête récente n’a précisé le nombre des personnes dont le berbère est la langue première, mais on peut admettre qu’il dépasse douze millions, dont sept ou huit millions se trouvent au Maroc, où les Chleuh du Sous, les éleveurs des massifs centraux et les Rifains représentent près de 40 p. 100 de la population. Trois ou quatre millions habitent le nord de l’Algérie : le berbère forme plusieurs îlots entre la frontière marocaine et Alger, puis s’impose massivement en Kabylie et dans l’Aurès. Il survit dans quelques villages de Tunisie, à Djerba surtout. On le retrouve en Libye, puisque Zouara et une partie du djebel Nefousa sont à lui, et jusqu’en Égypte où Siwa, l’antique oasis d’Ammon, marque sa limite orientale. Présent au Mzab et dans les oasis sahariennes, il est parlé aussi par les 750 000 Touareg, dont la plupart appartiennent au sahel du Niger et du Mali, et par les Zenaga de Mauritanie. Au sud du Sahara, le berbère est entré en contact avec des langues de l’Afrique noire. Partout ailleurs, il est assiégé par les dialectes arabes, qui lui ont déjà ravi de vastes territoires. L’arabe rayonne à partir des villes, mais, par suite de l’émigration ouvrière, les plus fortes agglomérations berbères sont peut-être Casablanca, Alger et même Paris. Quant aux juifs berbérophones, ils ont aujourd’hui déserté la montagne marocaine pour Israël.  
Le tamazight (gh se prononce comme un r grasséyé) est un des grands dialectes berbères. Il existe bien-entendu d'autres dialectes berbères comme le tachelhit (ou chleuh) du haut atlas et le zenatiya(ou rifain) qui comme son nom l'indique est parlé dans la région du Rif, le taqbaylit de Kabylie...etc 
 
Ce lexique répertorie à ce jour plus de 1200 mots traduits en trois langues: le Français, l'Anglais et le Suèdois. Il est en perpétuelle construction .  
Les villageois communiquent entre eux au moyen d’un patois qui diffère, peu ou prou, de celui du village voisin. Mais, dans leurs contes ou dans leurs chants, ils usent d’une langue différente de la quotidienne : une langue « littéraire ». Le vocabulaire, en effet, en est particulier avec, par exemple, des archaïsmes, des arabismes ; mais aussi la syntaxe : mise en apostrophe d’un complément, accord insolite d’un pluriel avec un singulier, rupture dans l’ordre de la phrase. Il n’existe pas une langue littéraire pratiquée par tous les berbérophones. Toutefois, on en rencontre qui sont communes à des populations assez nombreuses. Ainsi, sur l’aire chleuh qui occupe l’ouest du Grand Atlas, la plaine du Sous et l’Anti-Atlas, il n’existe pas un idiome commun, mais une mosaïque de patois. Or, des troupes de chanteurs professionnels sillonnent le pays et leur répertoire de poèmes et de contes est intelligible à tous les Chleuhs. La situation est analogue dans le centre montagneux du Maroc, domaine des Berabers, où les parlers varient de tribu à tribu et à l’intérieur de chaque tribu, mais où l’extension des itinéraires des chanteurs ambulants marque l’extension d’une langue littéraire entendue de tous, et l’on peut citer des faits comparables, récents ou anciens, chez les Touaregs, les Kabyles et d’autres berbérophones.
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

 

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Modifié en dernier lieu le 14.04.2005
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